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  • : Le blog du groupe Front de gauche à la région Auvergne
  • : Avec près de 15% notre liste a suscité un véritable espoir pour toutes celles et tous ceux qui sont à la recherche d’une alternative. Nous sommes aujourd’hui dans la majorité à la Région pour porter et faire vivre au quotidien le Pacte citoyen. Nous voulons poursuivre notre démarche en construisant notre action d’élus avec les auvergnats. Ce blog, outil interactif, est là pour cela. Nous rendrons visibles nos interventions et solliciterons en permanence les auvergnats ! Ce blog est à vous !
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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 21:53
Communiqué de presse

Contre la haine, opposons

une véritable culture de Paix !

Le vendredi 13 novembre 2015 Paris et la France ont été une nouvelle fois frappés en plein cœur. A peine onze mois après les attentats barbares de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher de Vincennes, la capitale a vu sur son territoire un déchainement de haine sans précèdent. Le terrorisme fanatique s’est abattu froidement contre des innocents qui profitaient simplement de la vie et de la douceur d’un été indien jouant les prolongations. Toutes et tous n’aspiraient qu’à se détendre et à se retrouver pour vivre ensemble.

Personne ne pouvait s’attendre à de tels carnages dans ces lieux de vie. La violence de ces actes n’a aucune comparaison dans l’histoire de France depuis la libération. Rien ne peut évidemment justifier les actes terroristes perpétrés vendredi soir. Aucune excuse ne peut être trouvée à des fanatiques qui tuent des hommes et des femmes.

Nous exprimons aux familles et aux proches des victimes notre compassion et notre solidarité dans ce moment dramatique pour toute la nation. Personne ne pourra remettre en cause la liberté, l’égalité et la fraternité incarnées par notre République. Nous affirmons que la lutte contre le terrorisme doit être une priorité absolue.

Mais face à la barbarie de ces terroristes, la France ne doit plus céder à la tentation guerrière ou à la mise en œuvre d’une politique intérieure basée sur le sécuritaire et la privation de libertés. Nous ne pouvons pas accepter la fatalité selon laquelle il faudrait s’habituer à vivre dans la peur permanente. C’est pour cela que les libertés fondamentales ne peuvent être remises en cause. Les différentes lois et mesures sécuritaires adoptées ces dernières années n’auront rien réglées et n’auront surtout pas empêché le terrorisme de frapper violement notre république. A l’opposé du tout sécuritaire voulu par certains, il est urgent que les pouvoirs publics, les élus, le monde associatif puissent se réunir sur tout le territoire national pour imaginer et mettre en œuvre une communauté de vie basée sur le vivre ensemble et les valeurs républicaines.

Par ailleurs, nous appelons le Président de la République et le gouvernement à changer le cap de la politique internationale de la France, marquée avant tout par une orientation atlantiste et va-t’en guerre. Depuis 2001, les différentes attaques en Afghanistan, en Irak, en Lybie ou encore actuellement en Syrie, n’auront fait qu’aggraver le chaos et les guerres civiles. A l’inverse d’une guerre menée au nom de la civilisation, nous préconisons la mise en avant d’une véritable culture de paix impulsée par la France et avec une ONU qui puisse retrouver rapidement sa place pour en finir avec la guerre dans tout le Moyen-Orient.

C’est bien en réaffirmant haut et fort notre attachement à la Paix et aux valeurs de la république que nous pourrons combattre efficacement les obscurantismes de tous bords.

Éric Dubourgnoux

Président du groupe Front de gauche.

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24 octobre 2015 6 24 /10 /octobre /2015 14:49
COMMUNIQUE DE PRESSE en réaction à l'annulation par le conseil Régional d'Auvergne au projet d'investissement dans l'atelier de maintenance SNCF

LE CONSEIL REGIONAL A PRIS UNE GRAVE DESCISION

POUR LE DEVENIR FERROVIAIRE EN AUVERGNE !

En 2010, dans une volonté de développer l’activité TER en Auvergne, le Conseil Régional a décidé d’acheter 12 rames « REGIOLIS », qui devraient être livrées à partir de septembre 2016.

Le Conseil Régional avait demandé à la SNCF de lui faire part de ses propositions pour assurer la maintenance de ce matériel.

  • La première proposition consistait à entretenir le matériel hors du territoire auvergnat (Lyon et Nevers)
  • La seconde à construire un atelier de maintenance à Clermont Ferrand, à proximité de l’atelier actuel dans la zone du Brezet.

Au regard des surcouts engendrés par l’acheminement et de la maintenance hors territoire auvergnat (environ 2m€ par an), l’investissement sur un nouvel atelier de maintenance avait été retenu. En effet, le cout avoisinant les 10 m€ aurait donc été amorti en quelques années.

Monsieur PEPY (Directeur de la SNCF) en personne avait annoncé lors de sa venue à Clermont Ferrand en janvier dernier le projet et le Conseil Régional avait budgétisé les montants nécessaires pour les exercices 2015 et 2016.

Mais tout cela, c’était avant la fusion des deux régions, avant la libéralisation des autocars, avant le rapport DURON.

Lors de la dernière session du mandat, le 20 octobre dernier, le projet a été retiré par la majorité socialiste, une partie des élu-e-s EELV ainsi que de la complaisance de la droite qui s’est abstenue. Seul le Groupe Front de Gauche dans sa globalité a voté contre !

Luc BOURDUGE, Vice-Président communiste en charge des transports a démontré l’incohérence des arguments développés et le danger d’une telle décision. C’est ni plus ni moins que l’anticipation d’une baisse importante de l’activité ferroviaire en Auvergne !

En effet, le transfert de compétences des lignes TET vers les régions, engendrera la suppression de dessertes car les régions n’auront pas les moyens de financer (Lyon-Bordeaux, Clermont-Nîmes, voir Montluçon-Bourges).

La loi Macron et le volet libéralisation des autocars sera une concurrence pour le ferroviaire ce qui provoquera des pertes importantes de recettes.

Le transfert de la maintenance des TER à Lyon annoncera une perte d’activité pour notre territoire au bénéfice de la future capitale régionale.

Nous ne voulons pas d’une politique régionale qui mettra nos territoires en compétition par la concentration des activités sur LYON et sa métropole !

ERIC DUBOURGNOUX

Président du Groupe Front de Gauche

au Conseil Régional d’Auvergne

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20 octobre 2015 2 20 /10 /octobre /2015 10:55
INTERVENTION LIMINAIRE DU GROUPE FRONT DE GAUCHE LORS DE LA DERNIERE SESSION DU CONSEIL REGIONAL D'AUVERGNE

iNTERVENTION DE PASCALE SEMET

Monsieur le Président, mes cher-e-s collègues,

L’épisode social de chez Air France, intervenu il y a deux semaines, démontre encore une fois que la promesse présidentielle d’un dialogue social apaisé et serein, est loin d’avoir été tenue. En traitant les salariés et les syndicalistes d’Air France de voyous, le Premier ministre a participé à rajouter de l’huile sur le feu. Ce mot de voyous est une véritable insulte contre le monde ouvrier et salarié. Après l’annonce des 2900 licenciements, l’Etat a clairement choisi le camp du patronat. Le gouvernement persiste à vouloir encourager les grands groupes dans leur folle course à la rentabilité dévastatrice. Il poursuit sa politique de l’offre au détriment de l’emploi et d’une réelle reprise économique. Air France a empoché 109 millions d’euros au titre du Crédit impôt compétitivité-Emploi qui ont servi à licencier 2900 personnes. Le gouvernement serait donc plus inspiré d’insuffler chez Air France une véritable politique commerciale et industrielle pour l’encourager dans un réel développement social et non pas dans une financiarisation poussant à des licenciements massifs.

Et Air France n’est pas l’unique entreprise en France à faire une telle utilisation du CICE et des multiples avantages fiscaux accordés avec largesse par l’Etat.

Un rapport de suivi du CICE a été remis il y a quelques semaines par France Stratégie, le Commissariat à la stratégie et à la prospective, démontre que 14,2 milliards de deniers publics leur ont été distribués, montant qui devrait passer à un peu plus de 18 milliards fin décembre (après 11,2 milliards l’an dernier). Il est clairement démontrer que les taux de marges des entreprises est en hausse de plus de 31% au cours du premier semestre 2015. La politique de l’offre ne profite avant tout qu’aux actionnaires et au développement de leurs dividendes.

C’est dans ce climat social tendu que nous ouvrons ce matin la dernière session de la mandature et du Conseil régional d’Auvergne. Il serait donc l’heure de tirer les bilans politiques de nos actions et de mettre en avant ce que nous avons réussis tout au long de ces cinq ans et demi. L’Auvergne a sans aucun doute changé de visage. Elle s’est modernisée et a poursuivi, de manière modeste, son dynamisme démographique en gagnant de nouvelles populations.

Nous avons, au fil des ans et des débats, su faire évoluer nos dispositifs régionaux dans le sens de l’efficacité pour une Auvergne plus juste et plus solidaire. Du développement économique aux politiques en faveur de la jeunesse, de l’aménagement du territoire à l’économie sociale et solidaire en passant par le développement des TER en Auvergne, notre groupe Front de gauche aura joué un rôle important dans un esprit constructif et volontaire. Nous sommes effectivement animé en permanence par la satisfaction des besoins des auvergnats et des auvergnates.

Depuis 2004, notre groupe a eu comme préoccupation première de faire évoluer notre région et les politiques du Conseil régional vers plus d’égalité et de solidarité. Concernant les aides économiques aux entreprises, nous avons œuvré pour nous sortir de la logique clientéliste de guichet pour tendre vers des dispositifs utiles pour les TPE et les PME.

Ainsi, le rapport n°07 de notre session, relatif à la DM2 et au Fond de garantie, nous permet de constater que les logiques de notre politique de développement économique ont profondément évolué, grâce notamment, aux propositions des élus communistes et du Front de gauche. Avec ce dispositif, nous sommes bien loin des gabegies financières constatées avec le versement d’aides exceptionnelles à de grandes entreprises. Nous considérons bien que le fond de garantie se situe très loin de ce que sont les aides exceptionnelles. Nous ne pouvons que souscrire à l’abondement réalisé en Autorisation de programme et en crédits de paiements inscrits dans la délibération. Nous pensons effectivement que le fonds de garantie, relancé en 2006 par Jacques Mizoule, ancien VP communiste à l’économie, a permis de favoriser l’obtention de crédits bancaires pour les PME et les TPE.

Ainsi, au 31 décembre 2014, sur le volet général, le fonds a permis, depuis sa création, d’accompagner plus de 595 entreprises bénéficiant de plus de 112,6 M€ de prêts bancaires garantis à hauteur de 37,8 M€. Soit un effet de levier global de plus de 14 par rapport à la dotation régionale. Ces résultats ne sont pas négligeables. Le fonds de garantie incite réellement les banques à jouer leur rôle de financeurs de l’économie réelle. Ce sont bien aux banques de permettre aux entreprises de créer de l’emploi, d’investir dans l’avenir, dans l’innovation et de développer la recherche. Nous l’avons dit ici à de nombreuses reprises, les aides économiques de la région ne peuvent être efficaces qu’en permettant un fort effet de levier sur le crédit bancaire.

Et nous sommes bien loin de ces logiques avec les aides exceptionnelles. D’ailleurs, pas plus tard qu’hier après-midi, notre commission permanente a voté une enveloppe de 200 000 € à la société Auriplast, basée à Aurillac. Le groupe Front de gauche a voté contre cette aide que nous considérons inefficace. Nous sommes ici dans le cas typique d’une entreprise qui va recevoir de l’argent public alors qu’elle réalisait l’an dernier un résultat net de 4,5 M€ et qu’elle possède 32 M€ de fonds propres.

Au regard de ces chiffres pourquoi serions-nous obligés de verser une aide représentant un quart de l’investissement programmé par l’entreprise ? Même si nous reconnaissons un sérieux recul des aides exceptionnelles, nous considérons toujours que celles-ci sont coûteuses pour la collectivité.

Et si nous devions démontrer, ici, combien les aides exceptionnelles s’apparentent avant tout à du simple affichage, regardons, 5 ans après ce que devient l’entreprise Hop, ex-Régional. Cette société, filiale à 100% d’Air France était un modèle dans le monde aérien national. C’est elle, en effet, qui était chargée d’assurer les vols intérieurs en relayant les villes françaises. Il existait alors un véritable maillage effectif et répondant aux besoins des usagers de l’aérien. Mais doucement, Régional s’est désengagée d’un certain de lignes interrégionales.

Malgré ces orientations, Régional a poursuivi son activité de maintenance d’avions, en réalisant un investissement sur un nouveau hangar sur l’aéroport Clermont-Auvergne. D’un coût global de 17 M€, les collectivités ont versé environ 10% de cet investissement.

La Région aura déboursé plus de 800 000 € en aide directe. 5 ans après, l’entreprise, devenue Hop, poursuit les mêmes logiques de baisses des effectifs engagées par Air France. Alors que la société nationale menace de mettre à la rue plus de 2900 salariés, Hop prévoit plus de 250 suppressions d’emplois. Sur Clermont-Ferrand ce sont des dizaines d’emplois qui sont ouvertement menacés mettant en danger l’avenir de la plateforme aéroportuaire et l’ensemble de la filière aéronautique.

Sur le long terme, les aides économiques versées sous forme de subventions et dépourvues de contreparties solides, ne servent qu’à remplir les caisses de ses grandes entreprises. Le cas de Régional est assez démonstratif, d’autant qu’à terme c’est bien l’ensemble de la filière aéronautique auvergnate qui se trouve menacée dans un contexte où Auvergne et Rhône-Alpes vont fusionnées. Qu’adviendra-t-il de notre aéroport alors que connaissons les volontés de la métropole lyonnaise de conforter le site de Lyon Saint Exupéry ?

La fusion des deux régions, tout comme les choix meurtriers des entreprises comme Air France et Hop, risquent de fragiliser sérieusement l’équilibre économique et social de notre territoire.

Mais il n’y a pas que HOP et Air France qui mettent en difficulté l’Auvergne et l’agglomération clermontoise. La SNCF, de son côté et à sa manière, souhaite quelque part se désengager du territoire régional et du Massif Central. Les anticipations affichées par la SNCF dans sa politique d’aménagement du territoire et de desserte ferroviaire, laisse entrevoir un avenir morose pour le rail.

Ainsi, l’abandon de la construction de l’atelier de maintenance ferroviaire prévu à Clermont-Ferrand, traduit très nettement la prévision, par la SNCF d’une baisse sensible de son activité. Dans son projet initial, le nouvel atelier devait être prévu pour accueillir à la maintenance les futures nouvelles rames TER Régiolis. Sauf que la SNCF revient en arrière en proposant la maintenance des rames TER à Nevers et non à Clermont-Ferrand. C’est une manière d’anticiper les baisses de trafics pouvant venir des potentielles fermetures de lignes, avec le désengagement de l’Etat des Trains d’équilibre du territoire et des conséquences de la libéralisation des lignes d’autocars inscrite dans la loi Macron. A l’heure où la France s’enorgueillit d’accueillir dans un mois et demi une grande conférence sur le climat, les faits et les actes du gouvernement Valls-Hollande, vont à chaque fois à contresens de la préservation de l’environnement et du développement durable. Avec la loi Macron et les nombreuses lois antisociales ou anti-écologiques déjà votées, la majorité présidentielle a aujourd’hui une crédibilité bien entamée.

Monsieur le Président, depuis le début des années 2000, la décentralisation a petit à petit changé de visage pour se transformer avant tout en chantre de la concurrence et la compétition territoriale. Les inégalités, les fractures territoriales ne cessent de se développer avec des régions et des collectivités qui se battent pour savoir qu’elle est celle qui va ramener le plus d’entreprises et de richesses sur son territoire.

C’est bien à l’opposé de ces concepts ultralibéraux que nous nous situons au Front de gauche. Nous voulons bel et bien nous en prendre à tout ce qui nuit aux besoins des populations. Notre combat a été et restera évidemment l’Humain d’abord. Nous continuerons à construire des politiques publiques basées sur l’égalité pour que chacune et chacun puisse vivre et travailler là où il est. Cela implique que la Région soit garante de l’égalité territoriale en s’inscrivant dans des démarches de solidarité avec un aménagement du territoire harmonieux, respectueux des hommes et de l’environnement.

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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 10:16
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22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 16:05
INTERVENTION LIMINAIRE D'ERIC DUBOURGNOUX SESSION 22 SEPTEMBRE 2015

Monsieur le Président, mes cher-e-s collègues,

Les images atroces des réfugiés qui arrivent quotidiennement de la Méditerranée illustrent le degré d’inhumanité de la politique européenne. La fermeture des frontières cache mal la volonté des pays de l’union de faire de l’Europe une forteresse. Les dirigeants européens ont fait un choix révélateur de leur politique : laisser aux capitaux la libre circulation tout en érigeant des barbelés pour empêcher celle des peuples. C’est un choix politique: celui de l’argent contre les hommes.

Comme l’a rappelé Aminata TRAORE, à la Fête de l’Humanité, « ces réfugiés sont ceux de la guerre économique menée par les pays riches contre les pays d’Afrique et du Proche-Orient ». Qu’ils viennent de Syrie, du Kurdistan, de Libye ou d’ailleurs, ces hommes, ces femmes et ces enfants fuient la guerre, les persécutions et le fondamentalisme religieux qui s’amplifie, depuis plus de 20 ans, sous l’effet des interventions militaires occidentales dont le but est d’asseoir une domination géostratégique. Les « va-t’en-guerre » atlantistes, Nicolas Sarkozy et aujourd’hui François Hollande, auront des comptes à rendre devant le tribunal de l’histoire. Les cultures et les religions qui, depuis des siècles, ont façonné l’identité des pays arabes, sont mis à mal par la posture occidentale qui humilie les peuples et fait le lit des intégristes.

Plutôt que restaurer la diplomatie, le président de la République a multiplié les opérations extérieures. Les opérations militaires précédentes, comme en Irak, n’ont-elles pas démontré l’impasse de la solution militaire ? Au lieu de suspendre les accords de Schengen, l’Europe, et particulièrement la France, s’honorerait d’offrir à ces réfugiés les moyens d’un accueil digne et fraternel. Il faut donner les moyens financiers et matériels à tous ceux qui manifestent leur volonté d’accueil. Comme les députés front de gauche à l’Assemblée nationale, nous proposons qu’une partie des 18 milliards non encore distribués dans le cadre du CICE, soit affectée aux associations et aux collectivités qui s’engagent à accueillir des réfugiés. Un tel choix s’inscrirait dans les valeurs historiques de solidarité et de fraternité propres à la France.

Ce serait aussi un premier pas dans la réorientation d’une politique libérale, appliquée sans discontinuer depuis des décennies, et dont le résultat est symbolique d’un vrai parti-pris idéologique avec d’un côté la croissance continue du chômage et de la précarité pour des millions de Français alors que de l’autre côté, une poignée de financiers sans scrupules, s’en mettent plein les poches.

Le gouvernement, qui s’inscrit dans la parfaite continuité des politiques mises en œuvre précédemment par la droite, mobilise contre lui l’ensemble des collectivités et des maires. Le succès de la mobilisation du 19 septembre à l’initiative de l’AMF en témoigne. Pour autant, les élus front de gauche ne sont pas naïfs quant au positionnement calculé de l’opposition qui dénonce aujourd’hui une politique qu’elle adorait hier au point de l’avoir initiée.

D’ailleurs, chacun notera à quel point la droite est sensible aux déclarations tonitruantes du ministre Macron qui, comme elle, veut liquider les 35 heures et le statut des fonctionnaires. Il est vrai que les mesures législatives défendues par de ce dernier sont sciemment choisies dans le bréviaire libéral des politiques de droite pour casser notre modèle social et privatiser des secteurs entiers comme celui des transports. Nous avons déjà dénoncé dans cette assemblée le contresens écologique et social de la libéralisation du transport par autocars. Mais au regard des projets de décrets d’application de la loi Macron, nous nous apercevons que le mensonge était de rigueur pour justifier l’ouverture à la concurrence des autocars.

Le ministre lui-même avait ainsi bien précisé que cette libéralisation ne concernerait que les grandes lignes relayant les grandes villes distantes de 100 Km et qu’elle ne concurrencerait pas les lignes régionales ferroviaires. Or une disposition de la loi précise que tout service assurant une liaison dont deux arrêts sont distants de moins de 100 km est soumis à déclaration auprès de l’ARAFER. Pour être plus clair, le transport voyageur par autocar pourra se généraliser légalement sur les territoires régionaux, venant mettre à mal le transport ferroviaire.

Cette politique anéantit les investissements importants réalisés depuis 20 ans par les régions, les communes ou les agglomérations pour développer les transports collectifs et assurer le droit aux transports pour tous : remplacement du matériel roulant, rénovation des infrastructures ferroviaires...Des régions ont même fait le pari de la réouverture de certaines lignes. Avec les mesures Macron, tous ces efforts risquent d’être balayés pour satisfaire le lobby routier obsédé par la rentabilité.

La compétitivité est aussi le fil rouge des trois dernières lois qui ont profondément remodelé le territoire, au prétexte fallacieux qu’il faut être grand pour être fort. Les conséquences de cette course au gigantisme ne manqueront pas de concentrer les activités et les richesses sur les métropoles au détriment des territoires ruraux. D’ailleurs, avec le recul, ces réformes inquiètent de plus en plus d’Auvergnats.

Les dangers de la fusion des régions Auvergne et Rhône-Alpes deviennent désormais des réalités. La preuve en est avec le transfert massif des directions régionales des services de l’Etat qui vient d’être rendu public. Le maintien de la DRAAF en Auvergne est une bien piètre contrepartie.

Nous sommes résolument déterminés à ne pas laisser dépouiller l’Auvergne de ses atouts industriels, scientifiques et agricoles. Nous allons agir avec détermination contre les 800 suppressions d’emplois, qualifiés, annoncées chez Michelin mais aussi contre les restructurations envisagées à la Banque de France et contre les menaces de fermeture des ACC. D’ailleurs, les interrogations qui pèsent désormais sur la réalisation du futur atelier de maintenance ferroviaire sont un indice supplémentaire qui conforte nos analyses. Jour après jour, des décisions inquiétantes sont annoncées. Quant aux incertitudes qui pèsent sur l’avenir des personnels concernés par ce bouleversement, elles provoquent un vrai mal-être et de vives inquiétudes qui ne manquent pas de s’exprimer quand le sujet est abordé franchement et sans tabou.

D’ailleurs, monsieur le président, nous sommes inquiets de la rapidité avec laquelle vous vous empressez de boucler les Contrats Auvergne +, alors qu’il y a quelques mois vous nous assuriez que la fusion n’aurait pas de conséquences sur les politiques régionales déjà engagées. Nous nous interrogeons aussi sur le devenir du CPER 2015-2020 signé en juin dernier alors qu’une clause de revoyure est d’ores et déjà prévue en juin 2016 ?

Cette fusion et cette réforme territoriale ont été conçues pour conforter l’Europe des grandes régions et des métropoles, livrée à une concurrence effrénée dont les gouvernements européens veulent faire l’unique régulateur. Nous avons pourtant un bel exemple de ce que produit cette politique dans le secteur agricole confronté à une crise sans précédent dans toutes ses filières. Les gouvernements successifs ont capitulé face aux intermédiaires que sont les centrales d’achat, les industries de transformation et la grande distribution. Des dizaines de milliers d’exploitations risquent d’être victimes de cette guerre des prix. Jamais, l’urgence n’a été aussi forte de sortir les agriculteurs du tête-à-tête contractuel dans lequel les enferme la loi Chatel de 2008. Jamais, le besoin de garantir un prix stable et rémunérateur n’a été affirmé avec autant de force par le monde paysan. Jamais, l’application d’un coefficient multiplicateur pour casser les marges indécentes des intermédiaires n’a été d’une telle actualité comme le défend mon ami André Chassaigne à l’Assemblée nationale.

A l’inverse de ces logiques et de ces valeurs nous mettons en avant la solidarité, l’égalité et la proximité des services publics pour mieux répondre aux besoins des populations avant tout. Nous allons donc nous battre pour que, dans cette grande région, les politiques publiques valorisent des atouts auvergnats en privilégiant les coopérations, même si nous avons bien conscience que ce n’est pas cette philosophie qui a inspiré la fusion.

Nos AOP, nos productions de viande et nos productions fromagères sont des richesses reconnues à l’échelle internationale. Nous allons agir pour les développer de manière harmonieuse et respectueuse de l’environnement comme nous le ferons pour nos productions industrielles innovantes. Du Cantal à la Haute-Savoie, d’Ambert à Aubenas, de Valence à Moulins, de Grenoble à Clermont-Ferrand ou de Lyon à la Godivelle, nous veillerons à l’équilibre territorial et à la spécificité de nos territoires parce que nous sommes convaincus que des solutions, autres que le libéralisme dégradant et meurtrier, existent pour mettre en œuvre des politiques de développement respectueuses des hommes et des territoires.

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31 juillet 2015 5 31 /07 /juillet /2015 14:43
Aéroport de Lyon St Exupéry : L’Etat continue sa braderie

Clermont-Ferrand, le 31 juillet 2015,

Communiqué de presse

L’appel d’offre pour la privatisation de l’aéroport Lyon St Exupéry, devrait être lancé en octobre et conclu dans le courant de l’année prochaine.

Après Toulouse-Blagnac dont 49,9% du capital a été vendu en avril au consortium sino-canadien SNC Lavalin et Symbiose, l’aéroport lyonnais sera la seconde plateforme hexagonale partiellement privatisée. L’Etat, qui possède 60% du capital, contre 25% à la chambre de commerce et de l’industrie de Lyon et 15% aux collectivités locales, devrait lancer l’appel d’offre au mois d’octobre une fois le cahier des charges établi. Le choix devrait être fait durant le premier semestre de l’année prochaine.

Alors que l’Etat a empoché deux millions d’euros de dividendes en 2014, c’est un nouveau cadeau à l’attention des groupes privés. Lesquels n’ont pas tardé à manifester leur intérêt, notamment Vinci, déjà gestionnaire de l’aéroport de Clermont-Ferrand.

Dans le cadre de la fusion des deux régions Rhône-Alpes et Auvergne, à plusieurs reprises, nous avons exprimé notre inquiétude sur le devenir de la plate-forme d’Aulnat, sachant que la région Rhône-Alpes ne participe pas financièrement à l’activité aéroportuaire. Dans ces conditions, le fait qu’un groupe privé devienne l’actionnaire majoritaire ne nous rassure pas. Plus que jamais, nous devons nous mobiliser pour préserver cet outil d’aménagement, indispensable pour la vitalité économique de l’agglomération clermontoise et du territoire auvergnat.

Nous allons rester mobilisés, aux côtés des Auvergnats et de toutes les forces vives afin qu’une concurrence mortifère ne s’établisse pas entre les deux structures. De plus, la perspective d’un exploitant unique renforcerait la tentation d’un transfert d’activités susceptibles de rationaliser les coûts d’exploitation pour générer des profits supplémentaires. Dans un tel contexte, l’agglomération clermontoise ne serait pas épargnée par cette privatisation.

Les élu-s-es du groupe Front de Gauche de la Région Auvergne, condamne ce projet de privatisation de l’aéroport Lyon St Exupéry.

Eric DUBOURGNOUX

Président du groupe Front de gauche

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2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 11:25
VOEU SUR L'IMAGERIE MEDICALE EN AUVERGNE

Ce voeu a été déposé par le Groupe Front de Gauche et co signé par EELV et le Groupe Socialiste et Républicain. Adopté à l'hunanimité par l'Assemblée en SESSION du 30 juin

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2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 11:16
VOEU SUR LA SITUATION DES MIGRANTS

Ce voeu a était déposé par le groupe FRONT DE GAUCHE et EELV.

Il a était adopté par l'Assemblée en SESSION DU 30 JUIN

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1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 10:27
Communiqué de presse ACC Clermont-Ferrand


Groupe Front de gauche

Conseil régional d'Auvergne

Clermont-Ferrand, le 30 juin 2015,

Une motion d’urgence pour une situation urgente aux ACC

Les salariés des ACC se sont massivement mobilisés hier lundi 29 juin 2015 pour défendre leur avenir. Alors qu’une part non négligeable des salariés est touchée par du chômage partiel depuis plusieurs semaines, le carnet de commandes de l’entreprise reste désespérément vide. Symboliquement les salariés ont bloqué la rue de Pré la Reine avec la dernière rame de RER réhabilitée par les ACC.

Le Groupe Socialiste et Républicain au Conseil Régional d’Auvergne, lors de la session de ce jour, propose une motion d’urgence en soutien aux salariés des ACC à Clermont –Ferrand.

Le Groupe Front de Gauche votera cette motion d’urgence au regard de la situation difficile que vit cette entreprise, victime de choix politiques dans ce pays consistant à réduire de manière significative l’activité ferroviaire depuis de nombreuses années.

Nous ne sommes pas dupes de cette subite prise de conscience du Groupe Socialiste et Républicain à quelques mois des élections régionales.

En effet, la libéralisation des autocars inscrite dans la loi Macron, la baisse des investissements sur l’infrastructure, ou encore la récente annonce du Premier Ministre sur la réduction du versement transport (-240 millions d’€ rien que pour Syndicat des Transports en Ile de France) va accentuer la réduction de l’activité ferroviaire dans sa globalité et donc la maintenance du matériel.

Pour le Groupe Front de Gauche, le gouvernement doit agir très rapidement pour ne pas brader un outil industriel de grande valeur qui emploie à l'heure actuelle pas moins de 320 salariés. Avec les commandes de la SNCF et d’Alstom, l'Etat possède les leviers pour intervenir sur les orientations ferroviaires notamment en ce qui concerne la maintenance. Et demande de mesurer l’enjeu de la sauvegarde des emplois et des savoir-faire d’une telle PME sur notre territoire.

Eric DUBOURGNOUX

Président du groupe Front de gauche

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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 11:08
SESSION DU 30 JUIN 2015

Conseil régional d’Auvergne

Session du 30 juin 2015

Groupe Front de gauche

Intervention liminaire de madame Evelyne Valentin

Conseillère régionale d’Auvergne – Groupe Front de gauche

Monsieur le Président,

Mesdames et messieurs les conseillers,

Comment devant cette assemblée des élu-e-s du Peuple ne pourrais-je faire part de notre profonde inquiétude démocratique face à ce qui se passe en Grèce. Des organismes non élus, comme la Commission Européenne, la BCE et le FMI veulent mettre à genoux et enfoncer encore plus un peuple dans l’austérité alors que ce peuple a clairement et démocratiquement montré sa volonté d’en sortir. Parce que notre slogan est « L’Humain d’abord » nous tenons à réaffirmer notre total soutien au peuple grec. Nous le disons sans provocation à quoi sert d’organiser des élections régionales en 2015, des présidentielles et législatives en 2017 si ce sont ceux qui n’ont aucun compte à rendre au peuple qui décident à leur place.

En octobre 2012, le prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz déclarait, dans un entretien aux Inroks, que « L’austérité va détériorer encore plus l’économie française ». Cette affirmation, partagée par de plus en plus d’économistes, se révèle véridique. Notre groupe n’a d’ailleurs jamais arrêté d’alerter sur les effets dévastateurs des politiques dominées par la baisse de la dépense publique.

Pendant toute la durée de ce mandat, nous avons gardé des prises de position et des analyses constantes sur le gel puis les baisses de dotations, sur les orientations de la politique fiscale visant à faire toujours plus de cadeaux au patronat sans aucune contrepartie. Nous le disons et nous le redirons, au tant que nécessaire, l’austérité nous conduit dans le mur.

Avec l’ordre du jour de la session d’aujourd’hui, nous sommes encore amenés à dresser le constat de la nocivité, sur l’investissement public, de la politique austéritaire menée par le gouvernement. Du Compte administratif 2014 à la Décision modificative n°1, nous déplorons encore une fois les lourdes contraintes pesant dans le budget de notre collectivité.

En effet, loin d’être un simple document comptable, le Compte administratif nous permet de mesurer, à la fois, l’exécution de nos politiques publiques et les effets que peuvent avoir les politiques de l’Etat en direction des collectivités territoriales.

Alors que le candidat F. Hollande avait promis une vaste réforme fiscale pour redonner des moyens budgétaires supplémentaires aux collectivités, nous constatons, encore une fois, que nous bénéficions d’une très faible autonomie fiscale et donc des marges de manœuvre sur nos recettes quasi inexistantes. La baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement a enlevé 4.5 M€ sur notre budget et ce malgré les changements de mécanisme de la péréquation. Nous pensons que cette dernière ne peut servir à cacher les désengagements successifs de l’Etat. La péréquation doit rester avant tout un dispositif de solidarité jouant un rôle de correcteur face aux inégalités engendrées par les transferts de compétences issus des actes décentralisateurs.

De plus, au regard des chiffres avancés dans la Décision modificative, nous percevons déjà 1.29 M€ de baisse supplémentaire portant sur un ajustement concernant les dotations de l’Etat. Comme cela est indiqué dans le document de présentation, cet ajustement porte principalement sur une nouvelle baisse de 900 K€ de la DGF, amenant la diminution pour 2015 à -10.9 M€ !

Cette réduction drastique des dotations étatiques est imposée de force par un gouvernement obsédé par la baisse de la dépense publique et par l’application aveugle d’une politique de l’offre, se traduisant par 41 milliards de cadeaux en tout genre en direction des entreprises.

Avec une coupe de 28 milliards d’euros cumulés d’ici 2017 dans leurs dotations, les collectivités territoriales sont poussées par le gouvernement à réaliser des arbitrages budgétaires ultra difficiles. Les effets se font déjà ressentir avec un constat de réel repli de l’investissement public. Une note de conjoncture de la Banque Postale, datant de mai 2015, laisse apparaitre, une nouvelle fois, une baisse des investissements des collectivités de l’ordre de 3.9 Milliards d’€ en 2015, contre 5 milliards en 2014. De plus, toujours selon la Banque Postale, l’épargne brute des régions, des départements et des communes continuerait une descente aux enfers avec une réduction de 34.8 milliards d’euros en 2015.

Concernant la Région Auvergne, le compte administratif et le rapport spécial sur la situation de la collectivité, laissent apparaître une certaine stabilité de notre santé financière. Il faut rappeler qu’ils ont été, tout de même obtenus en sacrifiant ou en compressant de nombreuses dépenses. Ce Compte administratif est, en quelque sorte, le reflet des traités européens et des volontés de la commission européennes consistant à sabrer les dépenses utiles aux populations, au nom d’une sacro-sainte stabilité !

Pour développer de véritables politiques publiques nous avons besoins de moyens supplémentaires. Comment pourrions-nous faire face aux défis posés par la future grande Région Auvergne-Rhône-Alpes, si nous les budgets ne suivent pas ? Comment concevoir que les territoires de cette grande région puissent se développer en harmonie et dans une égalité territoriale absolue, si nous ne possédons pas les moyens de ces ambitions fondamentales ? Nous l’avons déjà dit, les dangers liés aux nouvelles frontières régionales sont immenses. Les risques d’une région à plusieurs vitesses sont réels.

D’autant que l’ensemble des politiques gouvernementales s’inscrivent dans une sorte de marche forcée vers la compétition territoriale et la marchandisation des services publics. La loi Macron, tout comme le rapport parlementaire du député Philippe DURON, se propose d’accélérer un mouvement antisocial et anti-démocratique.

Avec la libéralisation des autocars, c’est la guerre ouverte contre la SNCF et le réseau de chemin de fer qui est déclarée. Véritable contre sens écologique, la loi Macron s’inscrit dans une dérive libérale et anti-écologique visant à transférer les activités voyageurs et transports de marchandises du rail vers la route. Lors de son audition à la commission DURON la SNCF a chiffré à 60 M€ le déficit supplémentaire la première année.

Dans ce même rapport, sur l’avenir des trains Intercités, les préconisations qu’il porte sont de véritables bombes contre le service public, l’environnement ou encore l’aménagement du territoire. Elles vont clairement dans le sens d’un démantèlement continu et accéléré du réseau national de chemin de fer.

Le Massif Central et l’Auvergne sont encore une fois dans le collimateur de la politique libérale de l’Etat. Alors que les régions Auvergne et Rhône-Alpes sont appelées à fusionner dans près de six mois, les possibles fermetures des lignes TET Lyon-Bordeaux, Clermont-Fd-Béziers, Clermont-Fd-Nîmes et Montluçon-BOURGES et Clermont –Bordeaux sont des handicaps supplémentaires pour les bassins concernés et pour toute la région Auvergne.

C’est la mission de l’Etat dans l’aménagement territorial qui est remis en cause au travers d’un net désengagement sur les régions avec le transfert des liaisons TET. Alors que celles-ci sont déjà mises fortement à contribution dans le cadre des restrictions budgétaires, nous sommes particulièrement dubitatifs sur les compensations financières de ces éventuels transferts aux conseils régionaux. Il ne faut pas oublier qu’à l’occasion de la régionalisation des Trains express régionaux (TER) en 2002, l’Etat avait promis des compensations à l’euro près. Une promesse non tenue puisque les compensations sont figées depuis dix ans.

Je rajouterai aux forts doutes que nous avons, les dernières annonces faites par le premier ministre de procéder à une baisse du produit issu du Versement transport. Manuel Valls, accédant une nouvelle fois aux revendications patronales propose donc de modifier le seuil du VT qui passerait de 9 à 11 salariés pour le déclenchement du versement transport des entreprises.

Ce nouveau cadeau au patronat représente nationalement une perte de recettes publiques de 500 millions d’euros! Cela irait encore à contre sens d’un développement massif des transports collectifs comme alternative au tout voiture en condamnant toute politique environnementale visant à baisser nos émissions de gaz à effet de serre. Alors que les régions demandent depuis un certain nombre d’années qu’une part du VT leur revienne, dans le cadre de la compétence TER, une telle annonce risque de repousser à très loin tout espoir de voir le gouvernement accéder à cette revendication essentielle. Je rappelle que la loi sur la réforme ferroviaire prévoyait un rapport sous les 2 ans au sujet des ressources pérennes aux régions au lieu de ça c’est un relèvement du seuil du Versement Transport pour les autres autorités organisatrices qui est annoncé.

Je le redis, si nous voulons des politiques de solidarité qui protègent nos concitoyens de la crise actuelle, il faut que les collectivités puissent avoir des moyens financiers adéquats.

Il faut en terminer avec les orientations austéritaires qui créent tant de souffrances et d’inégalités, qui asphyxies les collectivités et les freinent dans leurs politiques de développement. En 2014, les 100 plus grandes fortunes se sont accaparés la vertigineuse somme de 257 Milliards d’€, soit une progression de 10% en un an ! On voit donc bien que l’austérité n’est pas réservée aux étages les plus hauts de la société. Cette austérité, s’abat avec une violence inouïe sur les couches populaires et les classes moyennes. L’argent coule à flot pour certains quand pour d’autres les robinets sont bloqués par un gouvernement engagé dans une lutte des classes sans précédent en faveur des détenteurs de capitaux.

Rien n’est immuable pourtant ! L’argent existe pour nous sortir de la crise et entrevoir une relance économique digne de ce nom. Dans le cadre d’une politique alternative à gauche, les collectivités doivent être utiles aux populations et à l’intérêt général. Avec la constitution d’une grande région, nous pensons que des politiques de solidarités et de justice sociale devront être mises en œuvre.

Les élu-e-s communistes et Front de gauche entendent agir et être utiles pour tirer vers le haut les politiques des deux collectivités. Aucun territoire ne devra être oublié demain, aucun territoire ne pourra être mis en concurrence dans le cadre de politiques publiques de coopération.

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