Lycée agricole Antoine Brun à Lapalisse (03)
Depuis 2005 l’Etat et le ministère de l’agriculture se sont engagés dans un démantèlement progressif du lycée Antoine Brun de Lapalisse, devenu aujourd’hui une simple annexe du lycée de Neuvy. Après avoir fermé plusieurs filières, condamné des bacs pro, transféré des formations, l’enseignement agricole de ce lycée a été vidé de sa substance.
Dans un courrier datant du 11 juillet 2005 et adressé à Dominique Bussereau, ministre de l’agriculture UMP de l’époque, Pascale Semet, Vice-présidente du Conseil régional et Maire de Cusset, alertait déjà sur les dangers que représentait la fermeture de la classe de bac pro CGEA. Pour elle c’était alors « l’équilibre de l’établissement qui était mis en péril ».
Malheureusement, nous pouvons aujourd’hui faire le constat que les choix opérés par l’Etat et le ministère de l’agriculture étaient suicidaires pour le lycée. Ces orientations ont avant tout répondu à une logique comptable au détriment de l’intérêt général.
Même si le lycée de Lapalisse dépend aujourd’hui de celui de Neuvy, la décision définitive de fermeture du site ne nous parait pas opportune. Les formations agricoles revêtent en effet un caractère très important pour un département rural comme l’Allier. Ainsi nous pensons que toutes les pistes doivent être explorées afin de ne pas laisser s’opérer un gâchis pour le territoire.
Nous pensons notamment que la proposition avancée par le Conseil général autour « d’Agropallisse » est un projet novateur, liant formation et agriculture biologique. Le but « d’Agropalisse » est de créer un lieu de formation de Haute Qualité Environnementale afin de promouvoir une agriculture biologique d’expérimentation et d’exception. Ce projet s’inscrit pleinement dans le cadre du plan Auvergne Bio que le Conseil régional a lancé dans le but de développer l’agriculture biologique en Auvergne.
Les élus Front de Gauche du Département et de la Région défendent ensemble ce projet cohérent, afin que Lapalisse soit un lieu de formation qui puisse dans l’avenir se développer et ainsi soutenir une activité locale qui doit impérativement subsister dans le cadre d’un renforcement de l’attractivité et de la solidarité territoriale.